Cette femme de 52 ans a étée retrouvée morte.
Elle souffrait d'une tumeur incurable qui provoquait d'atroces souffrances!
Alors à moin que le gouvernement s'en foute totale de la souffrance de certains,je pige pas pourquoi on autorise pas l'eutanasie en France.
Je pige pas que l'on puisse laisser souffrire des gens et que l'on abrège pas leur souffrance en l'autorisant.Celà devrait être accordé à la demande du malade.
On vit dans un pays arrièré!Bordel!
QU'ON AUTORISE ENFIN LE DROIT DE NE PLUS SOUFFRIR!!!
« Une tristesse et un soulagement »
JEAN-LUC ROMERO, président de l'ADMD, l'Association pour le droit de mourir dans la dignité
Vous l'avez assistée dans son combat judiciaire. Quelle est votre réaction à la mort de Chantal Sébire ?
Jean-Luc Romero. Je suis triste parce que je l'ai rencontrée à plusieurs reprises et c'était une femme vraiment exceptionnelle, d'une grande intelligence.
En dépit de son apparence, c'était une femme très belle, qui a mené un combat jusqu'au bout.
L'avez-vous aidée dans cette mort finalement annoncée, programmée...
Non, nous ne l'avons pas aidée. Je ne sais pas si elle est décédée naturellement. Je ne connais pas les circonstances de sa mort. Ce qui est sûr, c'est qu'elle souffrait énormément et je pèse mes mots. Dans le sida, j'ai vu beaucoup de souffrances. Mais je vous assure que voir les hémorragies qu'elle subissait à l'oeil, c'était insupportable. De ce point de vue, la mort est pour elle un soulagement.
Hier, des membres du gouvernement, Nadine Morano, Bernard Kouchner, se sont prononcés pour une exception d'euthanasie... Le cas de Chantal Sébire peut faire changer la loi comme vous le souhaitez ?
Je trouve dramatique qu'il faille que des personnes, comme Marie Humbert pour son fils, Maïa Simon, la comédienne, et Chantal Sébire doivent prendre la parole pour faire bouger les politiques. Tout le monde sait qu'en France, il y a entre 10 000 et 15 000 euthanasies clandestines pour mettre fin à des fins de vie terribles. Mais la loi ne change pas.
Mais permettre à quelqu'un d'aider autrui à mourir, est-ce éthique ?
Ethique, ce terme m'agace. Etre dans la situation de Chantal Sébire, devoir médiatiser son cas, c'est un échec de la justice et de la loi française. Le droit à l'euthanasie est simplement une liberté. Et dans tous les pays où c'est pratiqué, il n'y pas d'abus. Chacun peut faire marche arrière. Plusieurs études ont montré que 50 % des gens qui déclarent vouloir être euthanasiés renoncent à cette idée au seuil de la mort. Mais ceux qui le veulent vraiment, comme Chantal Sébire le voulait, devraient y avoir accès.
Son médecin était à l'Elysée
Quelques heures avant la découverte du corps de Chantal Sébire, le président de la République Nicolas Sarkozy avait reçu le Dr Emmanuel Debost, le médecin traitant de Mme Sébire, en présence du professeur Arnold Munnich, conseiller du président et du Professeur Daniel Brasnu, chef du service d'oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale de l'hôpital européen Georges Pompidou, spécialiste de la maladie dont elle souffrait.
Possible évaluation des 'insuffisance de la législation'
Cette rencontre faisait suite à un courrier de la malade adressé à Nicolas Sarkozy. A la suite ce cette lettre, le président français avait demandé au Pr Munnich, qu'un "nouvel avis" soit donné "par un collège de professionnels de la santé du plus haut niveau" sur le cas exposé. Matignon avait par ailleurs demandé à Jean Léonetti, rapporteur de la loi de 2005 instaurant un droit au "laisser mourir" mais pas à l'euthanasie active, une mission d'évaluation pour remédier éventuellement à "l'insuffisance de la législation".